Au moins 104 personnes ont perdu la vie à Kasaba, un village enclavé du territoire de Fizi, dans l’est de la République démocratique du Congo, à la suite de violentes inondations survenues dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai, selon les autorités locales. Les précipitations intenses, accompagnées de vents puissants, ont provoqué le débordement de la rivière Kasaba, emportant habitations, biens et cultures. Le drame s’est produit alors que les habitants dormaient, sans possibilité d’alerter les secours, la zone n’étant pas couverte par un réseau téléphonique.
Le premier bilan dressé par l’administrateur du territoire, Sammy Kalonji, fait état de 104 morts et d’importants dégâts matériels. Toutefois, les autorités provinciales du Sud-Kivu évoquent dans un communiqué un bilan provisoire de 62 décès, un nombre indéterminé de disparus, 30 blessés et 150 maisons détruites, en plus de nombreux champs ravagés, mettant en péril la sécurité alimentaire des familles.
Une équipe d’évaluation d’urgence a été envoyée sur place. Le gouvernement provincial appelle à une mobilisation nationale et internationale pour fournir une aide humanitaire rapide, incluant vivres, abris, eau potable et soins médicaux. La menace d’une crise sanitaire plane, préviennent les autorités sanitaires.
Depuis plusieurs semaines, la RDC est confrontée à une série d’inondations dramatiques. À Kalemie, chef-lieu du Tanganyika, les intempéries ont déjà fait 7 morts. Le gouverneur Christian Kitungwa demande que sa province soit déclarée « zone sinistrée ». Début avril, Kinshasa avait également été frappée, avec un bilan de 70 morts.
