Khartoum a annoncé, mardi six mai, la rupture de ses liens diplomatiques avec les Émirats arabes unis et le rappel de ses diplomates en poste à Abou Dhabi. Dans un communiqué, le Conseil de sécurité et de défense soudanais a désigné les Émirats comme un « État agresseur », accusant le pays de soutenir les Forces de soutien rapide (FSR), groupe paramilitaire impliqué dans le conflit en cours.
Selon les autorités soudanaises, les Émirats auraient porté atteinte à la souveraineté nationale et à la sécurité des citoyens pendant plus de deux ans. Cette décision intervient peu après que la Cour internationale de justice a rejeté une plainte du Soudan, qui accusait Abou Dhabi de complicité de génocide au Darfour des allégations que les Émirats contestent fermement. Abou Dhabi n’a, pour l’heure, pas réagi officiellement à cette rupture.