Le président ukrainien Volodymyr Zelensky refuse la proposition de cessez-le-feu de trois jours formulée par la Russie et réclame une trêve d’au moins un mois. Il met également en garde les chefs d’État contre toute présence à Moscou le 9 mai, à l’occasion des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie.
S’exprimant à Kiev dans un échange sous embargo avec un groupe restreint de journalistes, Zelensky a qualifié l’initiative russe de « théâtre politique » sans sincérité. Selon lui, seul un arrêt des combats sur une durée suffisante, comme le proposent les États-Unis avec une trêve de 30 jours, pourrait permettre d’engager des discussions sérieuses.
Dans le même temps, le président ukrainien a lancé un avertissement à l’adresse des dirigeants qui envisageraient de participer à la Journée de la Victoire à Moscou. Il a insisté sur le fait que l’Ukraine ne saurait garantir leur sécurité sur le territoire russe, renvoyant la responsabilité à Moscou.
Cette sortie a suscité des réactions outrées du côté russe. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, l’a accusé de menacer directement les invités étrangers. L’ancien président Dmitri Medvedev a également dénoncé ces propos, appelant Zelensky à éviter toute provocation verbale.
La tension monte à l’approche du 9 mai, alors que les fronts restent actifs et que les appels à une désescalade se heurtent à une méfiance mutuelle persistante.