Togo : le Gouvernement Dogbé démissionne, la transition vers la Ve République s’achève

La Première ministre togolaise Victoire Tomégah-Dogbé a présenté, vendredi 2 mai, la démission de son Gouvernement au président Faure Gnassingbé. Ce geste marque la fin officielle de la période transitoire enclenchée avec la promulgation de la Constitution de la Ve République en mai 2024. La présidence togolaise a confirmé que cette démission s’inscrit dans le respect des dispositions transitoires de la nouvelle loi fondamentale, qui prévoyait une phase d’un an pour l’installation des institutions du nouveau régime parlementaire. Le chef de l’État a demandé à l’équipe sortante de gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouvel exécutif.

Victoire Tomégah-Dogbé a exprimé sa gratitude pour la confiance placée en elle et a mis en avant les réformes menées durant son mandat, notamment dans le cadre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025. Le président Gnassingbé a salué les efforts du gouvernement dans la conduite de cette transition.

Ce départ ouvre une nouvelle phase politique dominée par l’Assemblée nationale, dont la session inaugurale s’est tenue le 1er avril. Le Congrès, réunissant députés et sénateurs, devra désormais élire le président de la République ainsi que le président du Conseil, qui deviendra le véritable chef de l’exécutif selon l’article 50 de la Constitution.

Faure Gnassingbé, en poste depuis 2005, est donné favori pour occuper cette nouvelle fonction de président du Conseil. Son parti, l’Union pour la République (UNIR), contrôle largement les deux chambres du Parlement, ce qui renforce sa mainmise sur le processus en cours.

En revanche, plusieurs partis de l’opposition comme l’ANC et les FDR continuent de rejeter ce nouveau cadre institutionnel, dénonçant notamment la suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel direct.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *