Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), s’oppose fermement à une nouvelle candidature du président Alassane Ouattara. À l’occasion des 35 ans du multipartisme en Côte d’Ivoire, il a averti que le pays ne pouvait se permettre une nouvelle crise électorale.
Selon lui, « Alassane Ouattara n’a pas le droit de se représenter pour un 4e mandat ». Il considère qu’une telle démarche serait une menace pour la stabilité du pays, estimant que la perpétuation du régime actuel place la nation « en danger ». En 2020 déjà, l’opposition avait dénoncé la candidature du chef de l’État pour un troisième mandat. Le Conseil constitutionnel avait cependant validé sa candidature, arguant que le décompte repartait à zéro après la Constitution de 2016.
Appelant à des élections « ouvertes, pluralistes et transparentes », Affi N’Guessan a réclamé un audit de la liste électorale et un renouvellement des membres de la Commission électorale indépendante (CEI), accusée de partialité. Il dénonce une démocratie « immature », entravée par une absence de réconciliation sincère et des exclusions politiques majeures.
Il a cité les cas de Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Guillaume Soro, tous radiés de la liste électorale, et a qualifié cette situation d’« indignité ». Il s’est aussi indigné du sort réservé à Tidjane Thiam, nouveau président du PDCI, contraint selon lui à l’exil par crainte pour sa sécurité.
Enfin, il a dénoncé la condamnation de l’enseignant Ghislain Dugarry Assy, arrêté par des hommes encagoulés après une grève dans le secteur de l’éducation. Pour Affi, ces dérives illustrent une Côte d’Ivoire divisée, fragilisée à l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.