Le Vietnam veut s’appuyer sur l’énergie nucléaire pour sécuriser son avenir énergétique et accélérer son passage à une économie bas carbone. Le redémarrage du projet de centrale à Ninh Thuân, suspendu depuis huit ans, marque une étape stratégique. Mais un défi majeur persiste : disposer de ressources humaines qualifiées.
Actuellement, le pays ne compte qu’environ 400 professionnels dans le secteur nucléaire, un chiffre jugé insuffisant pour faire fonctionner une centrale. Pour combler ce retard, l’Institut vietnamien de l’énergie atomique mise sur la coopération avec l’AIEA, des partenaires internationaux comme la Russie, et les entreprises nationales telles que PVN et EVN. Objectif : constituer un vivier d’experts capables d’assurer la construction, l’exploitation et la sûreté des installations.
À moyen terme, le gouvernement envisage l’installation de 2 à 4 réacteurs de technologie avancée (génération III+), déjà éprouvée à l’échelle mondiale. Ce choix devrait permettre au pays de répondre à sa demande croissante en électricité, tout en réduisant les émissions de CO₂.
Le nucléaire est désormais inscrit dans la Planification électrique VIII, qui guide la politique énergétique nationale. Pour Hanoï, il s’agit non seulement de garantir l’indépendance énergétique, mais aussi de faire du secteur une vitrine du progrès scientifique et technologique.