L’Algérie envisage la peine de mort et la déchéance de nationalité contre les trafiquants de drogue

Un projet de loi en préparation en Algérie prévoit des sanctions particulièrement sévères contre les trafiquants de stupéfiants, notamment la peine capitale, la déchéance de nationalité pour les naturalisés et l’expulsion des étrangers impliqués. Présenté devant la commission juridique de l’Assemblée populaire nationale, le texte adopte une approche globale mêlant répression, prévention et mobilisation citoyenne. Il prévoit des peines de 20 à 30 ans de prison pour ceux qui recrutent des mineurs, la confiscation des biens liés au trafic et l’obligation de tests de dépistage pour certains emplois.

Les récidivistes et les personnes impliquées dans des trafics aux conséquences graves ne bénéficieront d’aucune circonstance atténuante. Dans les cas extrêmes décès, atteinte grave à la santé publique ou implication d’un réseau transnational armé la peine de mort pourrait être prononcée.

Le texte prévoit aussi la publication des identités et photos des condamnés, sauf en cas d’acquittement, et l’exclusion définitive du territoire pour les étrangers reconnus coupables. Les naturalisés pourront être déchus de leur nationalité, une mesure qui ne concernera pas les citoyens algériens de naissance.

Sur le plan préventif, des campagnes de dépistage dans les écoles sont annoncées. Les élèves testés positifs bénéficieront d’une prise en charge plutôt que de sanctions judiciaires. Enfin, une récompense financière est envisagée pour toute personne signalant une infraction, afin d’encourager l’engagement du public.

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