Vingt-et-un individus ont été déférés ce vendredi à Paris devant la justice dans le cadre d’une procédure de mise en examen liée à plusieurs attaques contre des établissements pénitentiaires et leurs agents, selon des sources judiciaires relayées par les médias français. Le Parquet national antiterroriste (Pnat), initialement en charge de l’affaire, s’est dessaisi au profit de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Dans un communiqué conjoint, les deux institutions estiment que les faits s’inscrivent dans le cadre d’un réseau de grande criminalité organisée.
Ces dernières semaines, plusieurs prisons françaises ont été ciblées par des attaques, tout comme des membres du personnel pénitentiaire. Selon le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, ces actes seraient directement liés au narcotrafic. Il affirme que les agresseurs ont voulu exercer une pression sur les agents afin d’influencer le gouvernement à renoncer à un projet de loi ciblant le trafic de drogue.
Le ministre a écarté toute implication de mouvances radicales, d’ingérences étrangères ou de causes accidentelles, estimant que ces attaques relèvent d’une stratégie délibérée des milieux criminels.
