La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a lancé le 29 avril dernier le retrait de ses troupes de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), mettant fin à la mission militaire SAMIDRC entamée en décembre 2023. Cette décision découle du sommet extraordinaire de mars 2025 réunissant les chefs d’État de la région.
Le retrait se fait progressivement par voie terrestre, via le Rwanda, en direction des pays contributeurs que sont le Malawi, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. Sur le terrain, cette opération intervient après une rencontre tenue le 28 mars à Goma entre les commandements militaires de la SADC et les représentants de l’Alliance fleuve Congo/M23, afin de coordonner le désengagement.
Sur le plan diplomatique, la situation évolue également. Un cessez-le-feu a été signé le 23 avril entre le gouvernement congolais et le M23 sous la médiation du Qatar. Quelques jours plus tard, le 28 avril, le chef de la diplomatie qatarie, Dr Mohammed Al-Khulaifi, recevait une délégation religieuse congolaise à Doha, intégrant ainsi les leaders confessionnels dans le processus de paix.
Le 25 avril, une autre avancée notable a eu lieu à Washington : la RDC et le Rwanda ont signé une Déclaration de principes, avec l’appui des États-Unis et de l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, impliqué comme facilitateur du processus CEAC-SADC.
Enfin, l’Union africaine a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme nouveau médiateur pour la crise congolaise, succédant à l’Angolais João Lourenço.
En mettant fin à son engagement militaire, la SADC entend désormais jouer un rôle diplomatique plus affirmé dans les efforts régionaux pour restaurer la stabilité dans l’Est congolais.