Le Gouvernement malien a franchi un cap décisif dans sa refonte du système politique. Le Conseil des ministres d’hier, a adopté un projet de loi abrogeant à la fois la Charte des partis politiques de 2005 et le Statut de l’opposition de 2015. Ce texte, issu des récentes concertations nationales, permettrait au Général Assimi Goïta de briguer un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable.
Présentée comme une rationalisation de l’espace politique, cette réforme prévoit la suppression des partis politiques actuels, la fin de leur financement public et l’abrogation du statut de chef de file de l’opposition. Un audit des financements publics est également annoncé, tout comme un durcissement des conditions de création de nouveaux partis.
Le projet marque une rupture nette avec l’ordre multipartite en place depuis les années 1990. Il s’inscrit dans une dynamique régionale où les régimes militaires de l’AES (Confédération des États du Sahel) reconfigurent leurs systèmes institutionnels autour de leurs leaders.
La date de l’adoption finale du texte par les organes de transition reste inconnue.