Le Sénégal veut encadrer la digitalisation de son système de santé. Un atelier de formation des députés, organisé du 22 au 24 avril à l’Assemblée nationale, prépare l’adoption d’une loi-cadre sur la santé digitale. Cette initiative s’inspire d’un modèle de loi porté par la coalition mondiale « Transform Health ».
Les parlementaires, principalement issus des commissions Santé, Lois et Finances, sont formés aux enjeux techniques, éthiques et sociaux liés à la télémédecine, la gestion des données de santé, et l’équité d’accès aux services numériques.
Khady Sarr, présidente de la Commission Santé, rappelle que la digitalisation est indispensable pour améliorer la qualité et l’accessibilité des soins, notamment dans les zones rurales. La collecte numérique des données sanitaires facilitera aussi la planification et l’allocation des ressources.
Cette réforme s’appuie sur le Plan Stratégique Santé Digitale (PSSD), qui ambitionne de transformer le système de santé sénégalais. Télémédecine, gestion électronique des dossiers patients, et réduction des coûts figurent parmi les priorités.
Dr Papa Djibril Ndoye, d’ENDA Santé, insiste sur la gouvernance des données personnelles, un pilier de cette transition. La coalition « Transform Health Sénégal », forte d’une trentaine d’ONG, milite pour une loi respectueuse de la vie privée, et applicable à l’échelle mondiale.
À terme, cette loi devrait permettre au Sénégal de se positionner comme un leader africain en santé digitale, tout en protégeant les patients et en garantissant une transformation inclusive.
