Le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) a annoncé l’annulation de sa visite en France initialement prévue en mai 2025. Cette décision, officialisée mardi 15 avril, fait suite à une recommandation des autorités françaises déconseillant à un chef d’entreprise hexagonal de se rendre en Algérie dans le cadre d’un projet d’investissement. Pour le CREA, cette posture confirme le climat de crise persistant entre les deux États, malgré les déclarations récentes de réconciliation.
L’organisation patronale algérienne dénonce une incohérence : Paris affirme vouloir relancer les liens bilatéraux, tout en envoyant des signaux qu’elle juge « hostiles » à l’égard des initiatives économiques. Le CREA estime donc que maintenir la rencontre prévue avec le MEDEF serait inopportun.
Ce revirement intervient dans un contexte tendu : arrestation d’un agent consulaire algérien en France, expulsion de 12 diplomates français par Alger, et réminiscence de tensions liées au Sahara occidental. Malgré un apparent début d’apaisement initié par l’appel téléphonique entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune fin mars, la crise semble repartir de plus belle.
La position du CREA illustre le durcissement des acteurs économiques algériens face à ce qu’ils considèrent comme des entraves à la coopération. Le message est clair : sans respect mutuel, pas de partenariat.
