Le bilan du naufrage d’une baleinière dans le nord-ouest de la République Démocratique du Congo s’alourdit : 72 corps ont été repêchés, selon les autorités locales. Le drame s’est produit dans la nuit de lundi à mardi, près de Mayita, à une trentaine de kilomètres de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur. L’embarcation reliait cette ville au marché de Mobenzeno, situé à plus de 40 kilomètres.
Un premier bilan faisait état de 22 morts. Deux jours après l’incident, le président provincial de la Croix-Rouge, Kolomba Mampunia, a confirmé le nouveau chiffre, avec l’appui des services provinciaux.
Plusieurs causes sont pointées du doigt : navigation nocturne, surcharge, et non-respect des normes de sécurité. Nelson Lokondo, président de la société civile de l’Équateur, dénonce aussi la complicité entre services de contrôle et armateurs. Selon lui, ces pratiques illégales se déroulent dans une impunité totale.
Le commissaire fluvial de la province, Compétent Mboyo, reconnaît ces manquements et évoque le manque de moyens pour les contrôles et les patrouilles.
En RDC, les infrastructures routières étant largement défaillantes, le fleuve Congo reste vital pour les échanges. Mais les trajets fluviaux, souvent effectués dans des conditions précaires, sont régulièrement endeuillés.
