Dimanche 9 mars 2025, Mark Carney a été élu à la tête du Parti libéral du Canada avec 85,9 % des voix, succédant ainsi à Justin Trudeau qui a démissionné en janvier. Cette victoire marque un tournant majeur pour le pays, car Carney deviendra le prochain Premier ministre, un poste qu’il occupera sans avoir jamais été député ni avoir exercé de fonctions au sein du gouvernement.
Économiste diplômé de Harvard et d’Oxford, Mark Carney a d’abord fait carrière dans la finance en tant que banquier chez Goldman Sachs, avant de devenir gouverneur de la Banque du Canada. Pendant son mandat, il a joué un rôle clé dans la gestion de la crise financière mondiale de 2008-2009, permettant au Canada de sortir relativement indemne de cette tourmente économique.
Carney se définit comme un centriste, prônant une approche qui réconcilie économie et écologie. Avant son entrée en politique, il a été envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’action climatique, renforçant son image d’homme de changement et de réformes.
Dans son discours de victoire, Carney a insisté sur la nécessité de renouveler le leadership du pays face aux défis contemporains. « Les Canadiens savent que les nouveaux défis nécessitent un leadership nouveau, qui mette fin aux divisions », a-t-il affirmé. Il a promis de remettre l’économie du Canada « sur des rails » et de bâtir « la plus forte économie du G7 ».
Dans un contexte de tensions croissantes avec les États-Unis, notamment à cause des menaces répétées de Donald Trump, Mark Carney a pris une position ferme en affirmant que le Canada ne se laissera pas dicter sa politique. « Les États-Unis ne sont pas le Canada et le Canada ne fera jamais partie des États-Unis de quelque façon que ce soit », a-t-il lancé avec vigueur. Carney a aussi exprimé sa détermination à protéger les ressources et les intérêts du pays, en soulignant que le Canada doit créer de nouvelles relations commerciales pour se prémunir contre les pressions extérieures.
L’élection de Mark Carney à la tête du Parti libéral annonce un changement radical dans la politique canadienne. Toutefois, ce leadership devra être consolidé face à de nombreux défis internes et externes. En prenant la tête d’un parti profondément divisé, il devra réussir à unir le pays et à naviguer dans des relations internationales tendues. Ses premières actions seront suivies de près, notamment en matière d’économie et de politique étrangère, alors que le Canada cherche à se positionner comme un acteur de premier plan sur la scène mondiale.
