En terre sénégalaise, dans la région de Casamance, 11 fillettes âgées de cinq mois à cinq ans ont été victimes d’une excision collective dans le département de Goudomp, au sud du Sénégal le 15 février dernier. Cet acte a suscité une vive indignation, notamment au sein des Nations Unies, qui ont fermement dénoncé cette pratique barbare à travers les voix de l’UNICEF, l’UNFPA et ONU Femmes.
Malgré l’adoption de lois interdisant les mutilations génitales féminines (MGF) depuis 1999, ces pratiques perdurent dans certaines communautés, souvent sous pression sociale. Aujourd’hui, environ deux millions de femmes et de filles sénégalaises ont subi des MGF, et près de 12,9% des filles de moins de 15 ans sont concernées.
L’ONU appelle à une stricte application des lois et à un renforcement de la mobilisation sociale pour éradiquer ces mutilations. Les agences des Nations Unies soulignent que ces actes portent gravement atteinte à l’intégrité physique et à la dignité des filles, compromettant leur avenir et leur bien-être.
Des progrès ont été réalisés, comme l’engagement de 60 villages du département de Matam en 2021 à abandonner l’excision et les mariages d’enfants, mais la persistance de ces pratiques illustre l’urgence d’une action collective renforcée pour protéger les droits et la sécurité des filles.