Au quatrième jour de la Semaine scientifique de l’UM6P, experts et chercheurs ont fait le point sur la modernisation agricole en Afrique. Si des progrès sont réalisés, la transition vers l’agriculture numérique reste freinée par des obstacles majeurs.
À l’Université Mohammed VI polytechnique de Benguérir, Ken Lohento, spécialiste de l’agriculture numérique à la FAO, a révélé qu’en Afrique subsaharienne, seulement 5 % des petits exploitants agricoles utilisent régulièrement des technologies numériques. Un écart largement dû à des infrastructures insuffisantes, notamment l’accès limité à l’électricité pour près de la moitié des communautés rurales.
Malgré ces défis, des pays comme le Maroc, le Kenya et l’Éthiopie montrent la voie avec des initiatives ambitieuses. Le Maroc, par exemple, vise la mise en place d’une agriculture de conservation sur un million d’hectares pour lutter contre la sécheresse persistante. L’initiative Al Moutmir de l’UM6P accompagne les agriculteurs dans cette transition numérique.
Les experts s’accordent sur un avenir où l’agriculture de précision, rendue possible par les technologies numériques, serait au cœur de la révolution agricole africaine. Cependant, ils insistent sur l’importance d’investir dans les infrastructures et la formation pour démocratiser l’accès aux outils numériques.