Lors d’un rassemblement à Marcory, dans le sud d’Abidjan, l’ex-président Laurent Gbagbo a appelé le gouvernement ivoirien à engager un dialogue avec l’ensemble des parties prenantes de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Pour Gbagbo, un scrutin « juste et apaisé » passe par un climat de liberté d’expression où chacun, quel que soit son opinion, puisse s’exprimer sans crainte.
Il a vivement critiqué la répression des voix dissidentes, déplorant que ceux qui émettent des avis contraires à ceux au pouvoir soient rapidement envoyés devant la justice. Selon lui, ce type de comportement n’a rien à voir avec la démocratie, soulignant que la démocratie se caractérise par la possibilité pour tous, même les opposants, de faire entendre leurs points de vue sans être persécutés.
L’ancien président a également abordé la question de la Commission électorale indépendante (CEI), qu’il juge actuellement peu crédible, estimant qu’elle manque d’indépendance et de respectabilité. Il a demandé une réforme profonde de la CEI, qui devrait être composée de personnes véritablement neutres et au service de la nation, et non perçue comme une émanation d’un parti politique.
Gbagbo a aussi dénoncé les anomalies sur les listes électorales, évoquant des cas d’électeurs fictifs et de noms erronés, et a exigé un nettoyage en profondeur de ces listes pour garantir leur intégrité. Selon lui, la paix avant les élections est primordiale, et cela nécessite une volonté commune de tous les acteurs politiques pour éviter toute forme de fraude et de violence.
Pour lui, la création d’un environnement électoral pacifique doit se faire en amont, avant même le jour du scrutin. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration sincère et d’une bonne foi collective pour que le processus électoral se déroule dans un climat apaisé.
