La Cour pénale internationale (CPI) a lancé un appel à toute personne détenant des informations concernant les crimes survenus à Goma, dans le Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, pour les partager dans le but de traduire les responsables en justice. L’annonce a été faite mercredi dans un communiqué officiel.
Le bureau du procureur de la CPI a demandé aux victimes, témoins, organisations civiles, ainsi qu’aux autorités nationales et internationales de transmettre toute preuve collectée en lien avec les allégations de crimes de guerre commis à Goma. Ce partage d’informations est essentiel pour renforcer les enquêtes en cours.
Les sources fiables rapportent que plusieurs milliers de personnes ont été tuées ou blessées suite aux incursions des rebelles du M23 et de leurs alliés. Ce témoignage est crucial pour l’avancée de l’enquête du procureur, précise le communiqué.
Depuis octobre 2024, la CPI a ouvert une enquête sur les événements entourant Goma, ville martyre du Nord-Kivu, un drame humanitaire majeur de ce siècle. Le procureur continue d’examiner les atrocités liées à cette région, en particulier celles impliquant les forces rwandaises et leurs alliés au sein du M23.
Le conflit en cours, déclenché par des attaques menées par l’armée rwandaise déguisée sous le mouvement M23, appuyée par l’Alliance Fleuve Congo (AFC) dirigée par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, a exacerbé la violence dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. En seulement cinq jours, près de 3 000 civils ont perdu la vie lors de l’attaque de Goma, un chiffre qui n’inclut pas les victimes sur les bords du lac Kivu, celles décédées en prison, ou les femmes et enfants ayant trouvé refuge à Munzenze.