Selon un rapport américain : l’Algérie, géant des énergies renouvelables, se réveille enfin

Un rapport d’une plateforme américaine spécialisée dans le conseil aux investisseurs dans les pays émergents, Horizon Engage, met en lumière les avancées notables de l’Algérie dans le secteur des énergies renouvelables. Longtemps perçue comme un géant potentiel dans ce domaine, l’Algérie a amorcé une véritable transition énergétique.

Traditionnellement axée sur ses ressources en hydrocarbures, l’Algérie a longtemps adopté une approche prudente vis-à-vis des énergies renouvelables. Cependant, face aux enjeux climatiques mondiaux et à la nécessité de diversifier son économie, le pays a décidé d’accélérer cette transition.

Le potentiel solaire de l’Algérie, immense, est au cœur de cette stratégie. Le pays a lancé plusieurs projets de centrales solaires photovoltaïques, et le ministre de l’Énergie a inauguré récemment la construction d’une centrale solaire de 200 mégawatts dans la wilaya d’El M’Ghair.

Ce projet marque un tournant historique pour l’Algérie, un pays historiquement lié à l’industrie pétrolière et gazière. Il fait partie d’une série d’initiatives qui devrait permettre au pays de porter sa capacité de production d’électricité solaire à 3 gigawatts d’ici 2025, soit sept fois plus qu’actuellement.

À plus long terme, l’Algérie vise une capacité installée de 15 gigawatts d’ici 2035.

Le rapport souligne que l’Algérie dispose d’un potentiel solaire et éolien considérable. Ses vastes étendues désertiques offrent des conditions idéales pour le développement de l’énergie solaire, tandis que ses zones côtières présentent un fort potentiel éolien.

Un potentiel énergétique solaire et éolien immense

La géographie de l’Algérie offre de vastes possibilités pour la production d’énergie renouvelable. Le pays, le 10e plus grand au monde en termes de superficie, possède de grandes zones adaptées aux installations d’énergie renouvelable.

Les régions désertiques, qui couvrent la majeure partie du territoire, bénéficient de 3500 heures d’ensoleillement annuel et d’un rayonnement solaire moyen de 2650 kWh/m². Les experts estiment que le potentiel solaire de l’Algérie équivaut à 40 milliards de barils de pétrole, soit plus de 200 fois la production totale d’énergie de Sonatrach en 2023.

Bien que l’Algérie n’ait pas encore pleinement exploré son potentiel éolien, des recherches récentes ont identifié de nombreuses zones prometteuses, avec une capacité de production estimée à 4000 gigawatts.

Exploiter une petite fraction de ce potentiel en énergies solaire et éolienne permettrait à l’Algérie de satisfaire ses besoins énergétiques internes et de produire un excédent à exporter.

Cependant, le rapport note que l’Algérie n’a fait que des avancées timides pour exploiter pleinement ce potentiel, malgré un positionnement favorable. Le président Abdelmadjid Tebboune a lui-même reconnu que le pays n’était pas sur la bonne voie en matière d’énergies renouvelables à son arrivée au pouvoir fin 2019, avec une production de seulement 440 mégawatts, bien en deçà de l’objectif fixé.

Des défis à relever

Malgré ses atouts pour devenir un leader dans le secteur des énergies renouvelables, l’Algérie doit surmonter plusieurs défis. La réussite de cette transition énergétique dépendra en grande partie de sa capacité à attirer les investissements étrangers, à développer les compétences locales et à instaurer un cadre réglementaire favorable.

Le développement des énergies renouvelables représente une occasion unique pour l’Algérie de diversifier son économie, de réduire sa dépendance aux hydrocarbures et de contribuer à la lutte contre le changement climatique.

En conclusion, l’Algérie s’engage sur la voie de la transition énergétique. Les années à venir seront cruciales pour évaluer les progrès réalisés et la concrétisation de ses ambitions.

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