Algérie : appel à la vigilance face aux tremblements de terre

Les tremblements de terre représentent un risque naturel majeur pour l’Algérie, un pays situé dans une zone géologiquement active, ce qui le rend vulnérable à des secousses fréquentes de diverses intensités. Ce phénomène a frappé l’Algérie à plusieurs reprises au cours des siècles, avec des conséquences parfois dramatiques, à l’instar du tremblement de terre dévastateur de 2003 à Boumerdès.

La préparation face à cette menace récurrente est devenue une priorité nationale. Le pays a récemment été secoué par plusieurs tremblements de terre, dont le plus fort a eu lieu à Chlef, avec une secousse de magnitude 4 sur l’échelle de Richter. Bien que cet événement n’ait fait aucune victime, il a ravivé la crainte de répliques plus fortes, particulièrement en raison de la proximité avec le séisme meurtrier d’El Asnam. D’autres secousses ont été ressenties à Tipaza et Ain Defla, sans causer de dégâts importants, mais alimentant les inquiétudes sur la vulnérabilité du pays face à de futures catastrophes.

Une meilleure préparation aux risques sismiques s’impose

L’Algérie se trouve à la croisée des plaques tectoniques africaine et eurasienne, ce qui la rend particulièrement exposée aux tremblements de terre. Selon les spécialistes, cette activité sismique étant un phénomène naturel, il est essentiel d’adopter une approche proactive pour limiter les conséquences de tels événements.

Abdelkrim Chelghoum, président du Club des risques majeurs et expert en catastrophes naturelles, souligne qu’il est crucial que l’Algérie adapte sa stratégie face à cette réalité géologique. Il met en avant l’importance d’une préparation nationale qui implique à la fois les autorités publiques et la population. Cela passe par une sensibilisation renforcée ainsi que des formations sur la gestion des catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre et les inondations.

Chelghoum plaide également pour une amélioration des infrastructures du pays, afin qu’elles soient plus résistantes aux tremblements de terre. De nombreuses constructions en Algérie ne respectent pas encore les normes internationales de résistance sismique, mettant en danger les grandes villes en cas de séisme majeur. Le tremblement de terre de Boumerdès a révélé la fragilité des bâtiments urbains et la nécessité d’adopter des mesures préventives pour limiter les risques.

L’expert appelle à une mise en œuvre stricte de la loi 04-20, adoptée en 2004, concernant la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes. Il plaide pour une coopération internationale en s’inspirant des pratiques de pays comme le Japon, la Corée du Sud et la Turquie, qui ont développé des infrastructures capables de résister aux secousses sismiques. En conclusion, il insiste sur l’urgence d’améliorer la préparation aux catastrophes naturelles pour protéger les vies humaines et les biens matériels.

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