L’ancien ministre sud-soudanais du Pétrole, Ezekiel Lol Gatkuoth, appelle à relocaliser le Sommet africain des énergies sur le continent. Soutenu par la Chambre africaine de l’énergie (AEC), il dénonce l’incohérence d’organiser à Londres, du 13 au 15 mai, un événement censé définir l’avenir énergétique de l’Afrique.
Pour Gatkuoth, tenir de telles conférences en dehors du continent affaiblit la crédibilité des efforts africains. « Ce serait impensable d’organiser une conférence sur l’Europe en Afrique. Il en va de même pour l’Afrique en Europe », martèle-t-il.
Le continent, où 600 millions de personnes vivent sans électricité et 900 millions sans solution de cuisson propre, ne capte que 2 % des investissements mondiaux en énergie. Selon l’Agence internationale de l’énergie, 25 milliards de dollars par an seraient nécessaires d’ici 2030 pour combler ces déficits.
NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC, insiste : des conférences comme « AEW : Invest in African Energies » prouvent que l’Afrique a la capacité d’accueillir de tels sommets. Il fustige notamment le déplacement de l’Africa Oil Week à Dubaï, symbole d’un désengagement préoccupant envers les réalités du continent.