Le Ghana a adopté une loi autorisant et régulant l’usage des cryptomonnaies, se positionnant comme l’un des pays africains pionniers dans l’encadrement officiel de ces actifs numériques. La législation vise à sécuriser les transactions, protéger les consommateurs et imposer des normes strictes aux plateformes d’échange et aux prestataires de services crypto, tout en favorisant l’innovation.
La Bank of Ghana a joué un rôle central dans l’élaboration de cette loi, s’inscrivant dans une stratégie de modernisation du système financier et d’attraction des investissements étrangers. Dans un pays où une partie de la population reste exclue des services bancaires traditionnels, les cryptomonnaies offrent une alternative accessible pour les paiements et les transferts, notamment pour les envois de fonds de la diaspora.
La réforme pourrait également stimuler l’émergence de start-up locales spécialisées dans la blockchain, créant des emplois et dynamisant l’économie numérique. Selon la banque centrale, près de 3 millions de Ghanéens, soit environ 17 % de la population adulte, participent à des transactions en cryptomonnaies. Sur l’année close en juin 2024, le volume des transactions crypto au Ghana a atteint 3 milliards de dollars, contre 59 milliards au Nigeria, représentant près de la moitié du total africain subsaharien estimé à 125 milliards de dollars.



