Sénégal : Bassirou Diomaye Faye attendu au Medef à Paris

 

 

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye prendra part, les 27 et 28 août prochains, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée à Paris par le Medef, principal rassemblement du patronat français. Il y prononcera un discours, aux côtés du Premier ministre français François Bayrou et de la ministre marocaine de l’Économie Nadia Fettah Alaoui, rapporte Africa Intelligence.

Cette intervention survient après sa participation à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) au Japon. Elle s’inscrit dans une séquence diplomatique et économique marquée par plusieurs rendez-vous entre Dakar et Paris. Ainsi, le Premier ministre Ousmane Sonko est attendu le 23 septembre à l’Accor Arena pour le forum d’affaires BIG de Bpifrance, où il doit rencontrer François Bayrou. Trois jours plus tard, le 26 septembre, Business France organisera au Sénat français un forum exclusivement dédié au Sénégal.

Ces invitations rapprochées traduisent l’intérêt accru des milieux économiques français pour les nouvelles orientations politiques et économiques du Sénégal, qui cherche à diversifier ses partenariats tout en renforçant son attractivité auprès des investisseurs internationaux.

Mais ce regain d’échanges se déroule dans un contexte bilatéral tendu. Ces derniers mois, Dakar et Paris ont connu des frictions autour de la présence militaire française et de la question mémorielle. Ousmane Sonko a défendu la fermeture des bases étrangères, estimant leur maintien incompatible avec la souveraineté nationale. À la suite d’une demande formelle du président Faye en novembre 2024, la France a restitué ses dernières installations militaires au Sénégal le 17 juillet 2025, après plus de soixante ans de présence continue.

Le dossier du massacre de Thiaroye, en décembre 1944, demeure également sensible. Le chef du gouvernement sénégalais a exigé l’ouverture complète des archives françaises afin de faire la lumière sur le nombre exact de victimes, soulignant que Paris ne pouvait en fixer unilatéralement le bilan.

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