En 2024, le Maroc a concentré près de 85 % des exportations africaines d’anchois préparés, soit l’équivalent de 72 millions de dollars (705 millions de dirhams), selon une étude du cabinet IndexBox. Ce résultat confirme la suprématie du royaume sur ce segment stratégique de l’agro-industrie.
Avec 7 800 tonnes expédiées, le Maroc domine largement le marché continental, loin devant la Tunisie, qui a exporté 1 200 tonnes pour une valeur estimée à 12 millions de dollars (117 millions de dirhams). Depuis 2013, Rabat affiche une croissance moyenne de 5 % par an en valeur, preuve d’une compétitivité durable et d’une forte capacité de conquête commerciale.
Sur l’ensemble du continent, la consommation d’anchois préparés a atteint 144 000 tonnes en 2024, représentant 941 millions de dollars (9,2 milliards de dirhams). Le Nigéria, l’Éthiopie et l’Égypte concentrent à eux seuls près d’un tiers de la demande, tandis que l’Algérie, la Tanzanie et l’Éthiopie se distinguent par une consommation par habitant plus élevée.
La production africaine a légèrement reculé en 2024, après onze années consécutives de hausse, pour s’établir à 153 000 tonnes. Le Maroc figure toujours parmi les trois premiers producteurs aux côtés du Nigéria et de l’Éthiopie, totalisant ensemble 31 % de la production.
Le rapport note par ailleurs une flambée des prix à l’importation, atteignant 12 294 dollars la tonne (120 500 dirhams), soit une hausse de 53 % en un an, avec des écarts significatifs entre l’Afrique du Sud (147 600 dirhams la tonne) et Maurice (48 900 dirhams).
Malgré ces variations, le Maroc conserve un avantage compétitif clair, consolidant sa position de hub régional et mondial pour les exportations d’anchois préparés.