Le Nigéria confirme son respect des quotas de l’OPEP

 

 

Le ministre d’État nigérian chargé des Ressources pétrolières, le sénateur Heineken Lokpobiri, a assuré que le Nigéria continuerait de respecter les quotas fixés par l’OPEP, malgré la récente hausse de sa production de pétrole brut. Il a toutefois indiqué que le pays chercherait à obtenir une allocation plus élevée pour refléter ses capacités et les réformes en cours dans le secteur.

A l’ouverture de la 4ᵉ édition du Sommet des dirigeants du pétrole et de l’énergie, mercredi à Abuja, Lokpobiri a rappelé que la production quotidienne nigériane atteignait environ 1,8 million de barils, contre moins d’un million lors de sa prise de fonctions. Il a attribué ce progrès aux réformes gouvernementales, à la coopération avec l’industrie et à la résilience des travailleurs.

« Nous visons à dépasser les deux millions de barils par jour, sans enfreindre les règles de l’OPEP », a affirmé le ministre. « Le Nigéria reste un membre engagé et souhaite améliorer son quota tout en créant des emplois à l’échelle locale, nationale et mondiale. »

Lokpobiri a également mentionné sa récente visite à Vienne, où les 27 membres de l’OPEP et des experts ont confirmé que le pétrole resterait une source d’énergie majeure pour au moins les 50 prochaines années. Selon lui, alors que certains pays occidentaux pressent les nations en développement de réduire leur production dans le cadre de la transition énergétique, ces derniers continuent d’augmenter leur production.

Le ministre a souligné que les États-Unis produisent plus de 20 millions de barils par jour, et que la Chine et l’Europe intensifient également leur production, tout en demandant à l’Afrique de la réduire. « Le Nigéria a déjà accompli davantage que beaucoup d’autres pays dans la transition énergétique », a-t-il déclaré, ajoutant que le pays dispose de lois sur le changement climatique et de sanctions pour les émissions de gaz, mais qu’il ne peut surpasser les grands pollueurs.

Sur le plan du raffinage, Lokpobiri a exhorté les raffineries locales, dont l’usine de Dangote, à traiter le brut nigérian pour maximiser la production et réduire la dépendance aux importations. « Il est économiquement plus avantageux de traiter notre propre brut, de le mélanger et de valoriser ses sous-produits. Notre pétrole est l’un des meilleurs au monde », a-t-il insisté.

Enfin, le ministre a averti que les détenteurs de licences non performantes pourraient perdre leur permis. Sur plus de 60 licences de champs marginaux attribuées, seules six sont actuellement opérationnelles. « Chaque puits disponible doit être productif. Ceux qui ne peuvent pas produire verront leur licence révoquée », a-t-il prévenu.

 

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