Les tensions commerciales entre Washington et Ottawa s’intensifient. Jeudi 10 juillet, le président américain Donald Trump a annoncé une surtaxe de 35 % sur les produits canadiens importés aux États-Unis, invoquant des mesures de rétorsion prises par le Canada face à ses précédents droits de douane.
Dans une lettre adressée au Premier ministre canadien Mark Carney et publiée sur sa plateforme Truth Social, Trump a précisé que cette surtaxe entrera en vigueur le 1er août 2025. Il a également averti que le taux pourrait évoluer « à la hausse ou à la baisse », selon l’état des relations bilatérales.
Réagissant sur X, Mark Carney a déclaré que le Canada continuerait de défendre « sans relâche » ses travailleurs et entreprises dans le cadre des négociations commerciales en cours avec Washington. Il a réaffirmé son engagement à œuvrer jusqu’à la date limite fixée.
Trump a confirmé qu’une lettre similaire serait envoyée à l’Union européenne dans les heures à venir. Depuis le début de la semaine, plus d’une vingtaine de pays ont reçu de telles notifications, avec des surtaxes variables, en plus des droits existants sur des secteurs comme l’acier, l’aluminium ou l’automobile des piliers des exportations canadiennes.
Le président américain a aussi évoqué l’instauration d’un taux plancher de 15 à 20 % pour les pays non spécifiquement mentionnés, sans indiquer s’il s’ajouterait aux droits généraux de 10 % déjà en place depuis avril.
Déjà visé dès le début du mandat Trump avec le Mexique, le Canada est accusé de laxisme sur les questions migratoires et le trafic de fentanyl. Bien que certaines surtaxes aient été suspendues, les discussions restent difficiles. Des deux côtés de la frontière, céder serait perçu comme une atteinte à la souveraineté nationale.
À trois semaines de l’application des nouvelles surtaxes, les pourparlers s’annoncent décisifs.