À Dakar, producteurs, PME, ministères et partenaires techniques se sont réunis mardi pour le tout premier Ndadjé national sur les Filières Justes. Cette rencontre, organisée dans le cadre du projet « Gunge Mbay » porté par Enabel avec l’appui de l’Union européenne, a abouti à la signature d’une Charte nationale des Filières Justes, un texte fondé sur la transparence, l’équité et le respect mutuel dans les échanges agricoles.
La Charte engage ses signataires sur plusieurs principes clés : des délais de paiement raccourcis, un préfinancement clair, des prix calculés à partir des coûts réels de production, et une gestion concertée des volumes et des tarifs.
Le Secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, Dr Alpha Bâ, a salué une approche inclusive, insistant sur la nécessité d’éviter toute marginalisation dans les chaînes de valeur. Il a confirmé l’engagement de l’État à soutenir ces filières à travers des services agricoles renforcés, un meilleur accès au financement et des dispositifs innovants comme le programme « Fair Deal ».
Cette initiative s’inscrit pleinement dans la Vision Sénégal 2050 et la stratégie nationale de souveraineté alimentaire, qui misent sur des systèmes de production territorialisés, compétitifs et durables.
Le Directeur Pays d’Enabel, Abou El Mahassine Fassi-Fihri, a de son côté souligné que la Charte représente un levier pour améliorer la rentabilité des filières, avec déjà 70 opérateurs économiques mobilisés.
Les échanges se poursuivent jusqu’au 9 juillet, avec des ateliers thématiques et une exposition consacrée à huit filières prioritaires : mil, maïs, arachide, oignon, pomme de terre, sésame, anacarde et sel.
