À l’occasion de la 4ᵉ Conférence internationale de l’ONU sur le financement du développement (FFD4), qui se tient à Séville, le Maroc a réaffirmé son attachement à un modèle de développement à la fois inclusif et durable, appelant à une réforme profonde de l’architecture financière mondiale. Représentant le roi Mohammed VI, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a mis en avant les réformes sociales majeures engagées par le Royaume, notamment dans la protection sociale, l’assurance maladie généralisée, l’éducation, le logement et la santé. Il a souligné que ces chantiers traduisent une volonté ferme d’améliorer durablement le bien-être des citoyens marocains.
Toutefois, malgré les avancées fiscales avec un élargissement de l’assiette, une lutte accrue contre l’évasion et la création d’un climat favorable à l’investissement, Akhannouch a reconnu que ces ambitions exigent des ressources financières supplémentaires. Il a ainsi plaidé pour un dialogue repensé entre les institutions financières internationales et les nouveaux acteurs économiques et sociaux, afin de mieux aligner les instruments de financement sur les réalités des pays à revenu intermédiaire.
Le Maroc, a-t-il affirmé, souhaite jouer un rôle actif dans la définition de nouvelles approches globales, conciliant croissance économique, équité sociale et durabilité environnementale. Cette position rejoint celle de nombreuses délégations africaines, qui, à Séville, ont exigé une refonte des règles du jeu financier mondial, réclamant notamment un accès équitable aux ressources, une gestion plus juste de la dette, et des outils mieux adaptés aux besoins du continent.
La délégation marocaine, conduite par Aziz Akhannouch, comprenait également la ministre de l’Économie et des Finances Nadia Fettah, l’ambassadeur Omar Hilale et l’ambassadrice Karima Benyaich. Ensemble, ils ont porté un message clair : le financement du développement doit s’adapter aux aspirations des peuples et aux exigences de justice économique mondiale.