À l’ouverture des 60es Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), le président ivoirien Alassane Ouattara a lancé un appel fort : le futur président de l’institution devra non seulement poursuivre, mais surtout accélérer la dynamique imprimée par le Nigérian Akinwumi Adesina.
“Le prochain président devra poursuivre et accélérer la dynamique insufflée par le président Adesina”, a-t-il déclaré mardi à Abidjan, devant plus de 5 000 délégués venus participer à cette rencontre placée sous le thème : Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement.
Cinq prétendants sont en lice pour succéder à Adesina : Swazi Bajabulile Tshabalala (Afrique du Sud), Samuel Maimbo (Zambie), Amadou Hott (Sénégal), Mahamat Abbas Tolli (Tchad) et Sidi Ould Tah (Mauritanie). Le verdict est attendu pour le 29 mai.
Le chef de l’État ivoirien a salué les avancées enregistrées sous la présidence Adesina, notamment à travers les “High 5”, ces cinq priorités stratégiques visant à éclairer, nourrir, industrialiser, intégrer le continent et améliorer la qualité de vie des Africains. Mais il a aussi alerté sur les risques qui pèsent sur le développement africain : instabilité sécuritaire, changement climatique, rétrécissement de l’aide internationale et tensions commerciales.
De son côté, Akinwumi Adesina a dressé un bilan chiffré de ses dix années à la tête de la BAD : 102 milliards de dollars d’approbations, dont 59 milliards effectivement décaissés. Il a souligné la création d’Africa50, le financement de la ZLECAF et de l’Union africaine, ainsi que les 55 milliards mobilisés pour le secteur énergétique. L’institution a aussi soutenu plus de 100 millions d’agriculteurs sur le continent.
Ces assises, qui se poursuivent jusqu’au 30 mai à Abidjan, visent à dégager de nouvelles orientations pour une croissance africaine plus inclusive et durable, à la veille d’un changement de leadership crucial pour l’avenir de la Banque.
