Les 60es assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont officiellement démarré lundi à Abidjan, en Côte d’Ivoire. L’événement, qui se tient du 26 au 30 mai 2025, réunit plus de 5000 participants autour du thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
En prélude à la cérémonie d’ouverture prévue mardi, le président sortant de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, a tenu un petit-déjeuner de presse ce lundi. À cette occasion, il a dressé un bilan de ses dix années à la tête de l’institution :
« Je quitte mes fonctions avec le sentiment du devoir accompli. L’Afrique dispose aujourd’hui d’une Banque solide, novatrice et tournée vers l’intégration », a-t-il déclaré.
Élu une première fois en 2015 puis réélu en 2020, Adesina a rappelé que sous sa direction, le capital de la BAD est passé de 93 à 318 milliards de dollars, marquant une progression de 242 %. Il a aussi souligné la reconstitution historique du Fonds africain de développement (FAD), avec un montant record de 8,9 milliards de dollars mobilisés lors du 16e cycle.
Parmi les grandes avancées de son mandat, il a cité des instruments financiers innovants tels que les titrisations synthétiques ou les mécanismes hybrides de capital, qui ont été salués dans les milieux financiers internationaux.
Dr Adesina a par ailleurs invité les médias à jouer un rôle plus actif dans la transformation du continent :
« L’Afrique a besoin de journalistes qui portent sa voix avec force et fierté. Il ne s’agit plus seulement d’informer, mais d’influencer le récit mondial », a-t-il souligné.
Les assises d’Abidjan rassemblent de nombreuses personnalités, dont des chefs d’État, des ministres, des gouverneurs de banques centrales et des représentants du secteur privé. Le point culminant sera l’élection du nouveau président du Groupe de la BAD, prévue pour le jeudi 29 mai. Cinq candidats sont en lice pour succéder à Akinwumi Adesina.