Cinq candidats, une seule femme, quatre anciens ministres, un seul fauteuil en jeu : qui prendra la tête de la BAD ?

Le 29 mai 2025, à Abidjan et à huis clos, les membres du Conseil des gouverneurs éliront le nouveau président de la Banque africaine de développement. Cinq candidatures ont été validées par le Comité directeur à l’issue de sa réunion des 11 et 12 février 2025. En lice : une seule femme face à quatre hommes. Le scrutin s’annonce serré…

AMADOU HOTT, est la candidat sénégalais. Son parcours très vaste et impactant de dirigeant exécutif dans les secteurs public et privé a justifié la proposition de sa candidature. Son expérience de Ministre de l’Économie du Plan et de la Coopération ainsi que les postes occupés à la BAD et dans d’autres organisations internationales lui ont permis d’acquérir les compétences et le réseau nécessaires pour stimuler la mission de la Banque. Sa vision et son engagement font de lui le candidat idéal pour efficacement mettre en œuvre la nouvelle stratégie décennale de la BAD (2024-2033).

 Dr Samuel Munzele Maimbo, candidat de la Zambie à la présidence de la Banque africaine de développement, est un expert du développement avec plus de 30 ans d’expérience dans plus de 40 pays. Actuel vice-président de la Banque mondiale chargé du Budget, de l’Évaluation des performances et de la Planification stratégique, il a occupé plusieurs postes stratégiques, dont celui de chef de cabinet des présidents David Malpass et Ajay Banga. Il a également piloté la reconstitution de l’IDA20 à hauteur de 93 milliards $, un financement majeur pour les pays les plus pauvres, dont 39 en Afrique. Son expertise des systèmes financiers, son réseau international et sa connaissance fine du continent africain font de lui un sérieux prétendant au poste.

Dr. Sidi Ould Tah est un économiste mauritanien fort de plus de 30 ans d’expérience dans le développement économique. Ancien ministre de l’Économie et du Développement de Mauritanie (2008-2015), il dirige depuis 2015 la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Sous sa conduite, la BADEA a quadruplé son capital pour atteindre 20 milliards de dollars et obtenu la note « AAA ». Docteur en sciences économiques, il a aussi travaillé à la Banque islamique de développement et a été conseiller économique à la Présidence mauritanienne. Sa candidature à la BAD est portée par plusieurs figures influentes et s’articule autour de quatre axes : impact, innovation, inclusion et intégration. Il représente la Mauritanie.

Abbas Mahamat Tolli, haut fonctionnaire tchadien, est une figure majeure du secteur financier en Afrique centrale. Il cumule plus de 20 ans d’expérience dans la gouvernance économique et monétaire. Ancien ministre des Finances et ministre des Infrastructures du Tchad, il a présidé la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) avant de devenir, en 2017, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), poste qu’il a occupé jusqu’en février 2024. Son mandat à la tête de la BEAC a été marqué par des réformes clés, notamment la modernisation du système bancaire sous-régional et la stabilité de la monnaie commune. Candidat soutenu par la CEMAC, il représente le Tchad dans la course à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) de 2025. Sa fine connaissance des enjeux économiques du continent, notamment en Afrique centrale, et son expérience à la tête d’institutions financières régionales renforcent son profil pour ce poste stratégique.

Bajabulile Swazi Tshabalala est la seule femme candidate à la présidence de la Banque africaine de développement pour l’élection du 29 mai 2025. Ancienne vice-présidente et directrice financière de la BAD, elle possède plus de 30 ans d’expérience en finance et développement. Elle a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du modèle financier hybride de la Banque. Sa candidature incarne une vision d’une institution plus audacieuse, rapide et inclusive, mettant en avant la diversité dans le leadership panafricain.

Bon à savoir, la Banque africaine de développement (la « Banque ») fonctionne sous la direction du Président, qui, conformément à l’article 37 de l’Accord portant création de la Banque, préside le Conseil d’administration, est le chef du personnel de la Banque et le représentant légal de la Banque. Le président gère les affaires courantes de la Banque, sous la supervision du Conseil d’administration. En vertu de l’article 36 de l’Accord portant création de la Banque, le président est élu par le Conseil des gouverneurs pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

A suivre !

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