Ces derniers temps, l’euro, à l’instar d’autres devises étrangères, a connu de fortes fluctuations, atteignant des niveaux records. L’appréciation de ces monnaies a entraîné une hausse vertigineuse des frais de subsistance, des frais de scolarité, des coûts de transport, etc., rendant la vie difficile à de nombreux étudiants internationaux, notamment dans des pays européens tels que la Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne ou la Suisse.
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Salon « Édudier en France » à Hô Chi Minh-Ville. |
Peu après avoir accueilli avec joie son admission à l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas), Tiên Ngoc Bao Châu, résidente de l’arrondissement de Tân Phú, doit déjà faire face à une grande inquiétude : «La forte hausse de l’euro a fait passer mes frais de scolarité de 350 à 390 millions de dôngs. De plus, les frais de subsistance doivent désormais être convertis en euros, ce qui complique mes démarches pour obtenir un visa».
De même, Vo Trà My, élève de terminale au lycée Lê Quý Đôn, dans le 3e district), qui s’apprête à intégrer l’Université VUB (Belgique) en septembre prochain, confie: « Lorsque j’ai reçu la lettre d’admission avec les informations sur les frais, le taux de change de l’euro était d’un peu plus de 28.000 dôngs. Mais lorsque ma famille a décidé de payer les frais de scolarité pour une année, le taux avait fortement augmenté, ce qui nous a coûté plus de 30 millions de dôngs supplémentaires. En plus des frais de scolarité, je dois aussi couvrir les frais de visa, d’assurance et de vie quotidienne. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que tous ces coûts sont calculés en euros».
Outre la hausse du taux de change de l’euro, les frais de transfert international représentent un autre facteur de préoccupation majeur pour les familles des étudiants. Selon les banques et les services de transfert d’argent, ces frais varient considérablement en fonction des établissements, des montants transférés et des devises concernées. Face à l’envolée des devises étrangères, de nombreux parents et agences de conseil en études à l’étranger recherchent activement des solutions pour limiter les pertes dues aux écarts de change et économiser autant que possible sur les coûts de transfert. Ils explorent notamment des alternatives aux banques traditionnelles, comparent les taux de change et les commissions, et envisagent des stratégies pour optimiser la fréquence et les montants des transferts.
Les étudiants vietnamiens apprennent les modèles d’alternance travail-études lors du salon de l’emploi. |
Mme Trân Linh, dont l’enfant étudie à l’Université KU Leuven (Belgique), partage son expérience : «Heureusement, j’ai pu demander à un proche vivant en Europe de payer directement les frais de scolarité, ce qui nous a permis d’économiser sur les frais de virement. Ensuite, j’attendrai que le taux baisse pour acheter des euros et les lui rembourser».
M. Duc Dang, expert en procédure de visa pour les étudiants en Europe, conseille aux parents de suivre quotidiennement le taux de change de l’euro afin de choisir le moment le plus favorable pour effectuer les transferts et éviter des pertes dues à la volatilité. Il recommande également aux étudiants de chercher un petit emploi pour couvrir une partie de leurs dépenses, sans compromettre leurs études. Une bonne gestion financière et la recherche de solutions économiques sont aussi essentielles en cette période d’incertitude.
Selon les banques, la hausse du taux de change de l’euro par rapport au dông s’explique principalement par des facteurs macroéconomiques, notamment la reprise économique en Europe, les politiques monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) et les perturbations sur les marchés financiers mondiaux. Tous ces éléments ont un impact direct sur la capacité financière des étudiants vietnamiens à poursuivre leurs études dans les pays membres de l’Union européenne.
Depuis le début de l’année, le taux de change de l’euro affiché par les banques a augmenté de près de 11% par rapport au dông, faisant de l’euro l’une des devises les plus fortes, aux côtés du yen japonais. Alors que le dollar américain s’est renforcé face au dông mais s’est affaibli par rapport à l’euro, le taux EUR/VND a continué à grimper. Cette appréciation de l’euro n’a pas seulement entraîné une hausse des prix des produits importés d’Europe, mais a aussi considérablement alourdi le coût du tourisme et des études dans l’UE, en raison du renchérissement des conversions monétaires.
D’après les derniers taux en date du 6 mai, le taux de change de l’euro est de 26.833 VND à l’achat et 29.658 VND à la vente à la Banque d’État du Vietnam, 28.537 – 30.101 VND/EUR à la Vietcombank, 28.510 – 30.220 VND/EUR à la Vietinbank, 28.967 – 30.224 VND/EUR à la BIDV.
Texte et photos : Quang Châu/CVN