Le 1er mai a vu 12 millions de Français et de touristes privés de baguette fraîche et de croissants, car les boulangeries étaient fermées en raison de la législation qui interdit leur ouverture ce jour-là. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie de France, a exprimé son mécontentement face à cette situation, soulignant que les boulangers, considérés comme essentiels par beaucoup, ne pouvaient pas servir leurs clients.
Bien que personne ne soit « en danger de faim », selon Anract, le manque de viennoiseries et de baguettes fraîches a particulièrement touché les régions touristiques comme les Sables d’Olonne et le bassin d’Arcachon, où de nombreux visiteurs se retrouvent sans solutions pour un repas rapide. La baguette, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, est une véritable institution en France, et cette interdiction a généré des frustrations.
Certains sénateurs, appuyés par le gouvernement, ont proposé une loi pour permettre l’ouverture des boulangeries le 1er mai, mais cette initiative a été rejetée par les syndicats, notamment la CGT, qui rappellent que les travailleurs ont droit à leur journée de repos.
Ce jour férié a entraîné une perte estimée de 70 à 80 millions d’euros pour le secteur, avec environ 35 000 boulangeries fermées à travers le pays.