Les autorités syriennes ont conclu un accord de désarmement avec les habitants de Jaramana, en banlieue de Damas. Selon un communiqué officiel publié jeudi, les armes lourdes doivent être remises à l’État, tandis que la présence des forces de sécurité sera renforcée. L’objectif : restaurer la stabilité et garantir le retour à une vie normale. Les notables druzes et les responsables religieux de Jaramana ont soutenu l’initiative, rejetant toute idée de division ou de séparatisme. Ils ont également appelé à renforcer le rôle du ministère de l’Intérieur et à sécuriser la route reliant Soueïda à Damas, confiant cette mission exclusivement à l’État.
Dans le même temps, Israël a intensifié ses frappes sur la périphérie de Damas. Mercredi, l’aviation israélienne a ciblé la localité d’Achrafieh Sahnaya, tuant un officier syrien selon le gouverneur Amer Al-Sheikh. L’armée israélienne affirme déployer des forces dans le sud de la Syrie pour empêcher l’infiltration de groupes armés dans les villages druzes, une posture dénoncée par Damas comme une atteinte à sa souveraineté.
Les tensions ont aussi été ravivées par la diffusion d’un enregistrement jugé blasphématoire, déclenchant des violences qui ont fait au moins 16 morts, civils et membres des forces de sécurité. La sécurité syrienne a annoncé la fin de son opération à Achrafieh Sahnaya dans la soirée de mercredi. Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024, Israël contrôle la zone tampon démilitarisée établie en 1974. La nouvelle présidence syrienne, dirigée par Ahmed al-Charaa, exige le retrait immédiat des forces israéliennes et dénonce une stratégie d’annexion dissimulée derrière un discours de protection des Druzes, qui représentent environ 3 % de la population syrienne.