Nicolas Sarkozy a été écroué ce mardi 21 octobre à la prison parisienne de la Santé, devenant ainsi le premier ancien président de la République française à purger une peine de prison ferme. Cette incarcération intervient près d’un mois après sa condamnation à cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, dans le cadre du procès sur le financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L’ancien chef de l’État, âgé de 70 ans, continue de nier tout lien avec un éventuel financement en provenance du régime de Mouammar Kadhafi. Il a déclaré à La Tribune Dimanche qu’il « garderait la tête haute » face à cette épreuve. Ses avocats prévoient de déposer une demande de mise en liberté en attendant le procès en appel prévu avant l’été 2026.
Pour des raisons de sécurité, Nicolas Sarkozy devrait être placé dans une cellule d’isolement de 9 m², loin des autres détenus, afin d’éviter tout risque d’incident ou de photographie clandestine. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il se rendrait sur place pour s’assurer de ses conditions de détention.
Cette décision de justice, marquée par un mandat de dépôt immédiat, a surpris le monde politique. Les juges ont évoqué « l’exceptionnelle gravité des faits » reprochés à l’ex-président, accusé d’avoir laissé ses anciens collaborateurs Brice Hortefeux et Claude Guéant négocier à Tripoli un financement occulte de sa campagne électorale.
Un appel au soutien a été lancé sur le réseau X par son fils Louis Sarkozy, invitant les sympathisants à se rassembler devant le domicile familial dans le 16e arrondissement de Paris.
Isolé, l’ancien président aura droit à une promenade quotidienne en solitaire et à un accès limité à la salle de sport ou à la bibliothèque du quartier d’isolement. Ses déplacements dans la prison se feront sous escorte et selon un protocole de sécurité strict.