Alors que tout le monde lui jette la pierre, le condamne et agite son nom de part et d’autres, pour avoir retiré son parrainage à son propre parti, Les démocrates une militante de la 19e circonscription électorale apporte son soutien à l’honorable député à l’Assemblée nationale du parti LD, Michel François Oloutoyé Sodjinou.
Voici son verbatim
DÉCLARATION DE DAME MAHOUGNON EDWIGE ROLANDE DANSI
Porto-Novo, le 18 octobre 2025
Camarades militantes, militants,
Chers compatriotes,
C’est avec gravité, mais également avec un profond sens du devoir que je m’adresse à vous aujourd’hui, en tant que responsable aux affaires féminines de la 19ᵉ circonscription électorale du parti Les Démocrates (LD).
Je parle aujourd’hui non pas pour diviser, mais pour rappeler nos valeurs fondatrices : justice, transparence, équité, démocratie interne et, surtout, respect du militant de base.
J’ai suivi avec une attention particulière les déclarations courageuses du député Michel François Oloutoyé SODJINOU, coordonnateur de notre circonscription. Il a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup murmurent depuis trop longtemps. Je me joins à lui, avec dignité et responsabilité, pour dire qu’il est temps que la vérité éclate, que les militants soient respectés, et que notre parti retrouve son âme.
Depuis le congrès de 2023 à Parakou, notre parti s’est progressivement enfermé dans une logique d’exclusion, de clanisme et de régionalisme, trahissant ainsi nos idéaux les plus chers.
Comment prôner l’unité nationale tout en tolérant des pratiques qui divisent et stigmatisent selon l’origine géographique ou la loyauté supposée ?
Je le dis avec fermeté : le mérite et la compétence doivent primer sur les calculs régionaux et les fidélités personnelles.
Les femmes de notre parti en savent quelque chose : souvent mises en avant comme symbole, mais rarement consultées quand il s’agit de décisions essentielles. Nous ne sommes pas des figurantes. Nous sommes des militantes à part entière.
Le processus de désignation du candidat à la présidentielle de 2026 a confirmé une dérive préoccupante : absence de consultation réelle, décisions imposées d’en haut, et un mépris flagrant pour la parité et la démocratie interne.
Comment peut-on parler de renouveau en ignorant délibérément la moitié du corps militant, celle des femmes ?
Comment peut-on prétendre défendre la justice sociale tout en reproduisant les vieux schémas d’exclusion du genre féminin ?
L’absence de parité au sein du duo proposé à la tête de notre parti est une faute politique et morale. C’est le signe d’une direction qui parle d’égalité, mais ne la pratique pas. Une direction qui utilise les femmes comme vitrines de communication, mais les oublie quand il s’agit de leur confier le pouvoir réel.
Toute tentative d’ethniciser, de régionaliser ou de masculiniser nos choix politiques est une insulte à notre combat car la stigmatisation est un fléau silencieux qui fragilise notre société et dont Les conséquences sont lourdes et multiples.
J’exhorte donc toute la classe politique et en particulier mon parti à arrêter de stigmatiser l’Honorable car l’intégrité, l’honnêteté et la sincérité intellectuelle sont indispensables en politique et c’est ce dont il a fait preuve, ce qui est presque rare de nos jours surtout dans ce pays rempli de transhumants.
Sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, j’ai peine à comprendre ceux qui fustigent les griefs relevés contre la gouvernance du parti sachant que cela mènera inéluctablement vers un désastre comme à l’accoutumée.
Mon engagement est clair : dire non à la soumission mais oui à la reconstruction.
Je refuse de taire la voix des femmes de ce parti, celles qui se battent sur le terrain, qui défendent nos idéaux avec courage, mais que l’on écarte systématiquement des lieux de décision. Je me tiens aux côtés de ceux qui refusent le silence complice. Le courage de dire la vérité ne divise pas : il libère.
J’en appelle à toutes les femmes du parti Les Démocrates : levons-nous, prenons notre place dans les débats, dans les choix, dans la direction politique. La parité n’est pas une faveur — c’est un droit.
Aux militants, aux jeunes, aux anciens, à tous ceux qui croient encore en notre projet : ne renonçons pas.
Ne cédons pas au découragement. Battons-nous pour restaurer ce visage humain, juste et démocratique qui a fait naître tant d’espérance.
Pour conclure, rappelons-le : on ne peut pas construire l’avenir sur l’exclusion, le mépris et l’injustice.
Il est temps de tourner la page d’un fonctionnement fermé et de reprendre, ensemble, le flambeau du vrai combat démocratique.
Pour la vérité.
Pour la parité.
Pour la démocratie.
Je vous remercie.
Mahougnon Edwige Rolande DANSI