Le directeur des opérations de la Banque mondiale en République démocratique du Congo (RDC), Albert Zeufack, a révélé que près de 72 millions de Congolais sont aujourd’hui en âge de travailler. Cette annonce intervient à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre.
Pour faire face à ce défi, il a recommandé plusieurs actions prioritaires : réduire les coûts liés à l’environnement des affaires, améliorer les infrastructures de base, renforcer la connectivité grâce à l’électricité, aux routes, au chemin de fer et au numérique, et consolider la gouvernance.
Selon lui, la RDC peut aller plus loin en adoptant une stratégie audacieuse à fort impact. Il a cité notamment le Programme de Développement Inga 3 (PDI3), le Corridor de Lobito et le corridor PACT reliant Mbuji-Mayi à l’Est du pays, comme des projets structurants capables de créer des emplois de qualité et de stimuler le secteur privé.
La Banque mondiale, a-t-il poursuivi, reste engagée à soutenir le gouvernement dans ses réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires et à renforcer son appui à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, dans l’objectif de réduire la pauvreté et de promouvoir une prospérité durable en Afrique subsaharienne.
Albert Zeufack a cependant rappelé que la pauvreté demeure structurelle en RDC, car la croissance, portée essentiellement par le secteur minier, reste peu diversifiée et peu inclusive.
Il a enfin souligné qu’à l’horizon 2050, la population en âge de travailler augmentera plus vite qu’ailleurs dans le monde en développement, avec plus de 620 millions de nouveaux actifs attendus. La RDC, juste derrière le Nigeria, occupera une place majeure dans cette dynamique, avec déjà près de 72 millions de personnes concernées.