Face à la montée des menaces terroristes en Afrique de l’Ouest, la communauté internationale a renforcé sa mobilisation mercredi à Rome à l’occasion du 10ᵉ sommet du Processus d’Aqaba. Initié en 2015 par le roi Abdallah II de Jordanie, ce cadre stratégique vise à coordonner les efforts mondiaux pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Présidé par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le sommet a rassemblé plusieurs chefs d’État, dont ceux du Tchad (Mahamat Idriss Deby), du Nigéria (Bola Ahmed Tinubu), de la Sierra Leone (Julius Maada Bio) et du Togo (Faure Gnassingbé), ainsi que des représentants de la Côte d’Ivoire, du Kazakhstan, de la Mauritanie, du Sénégal et de l’Ouzbékistan.
Les discussions se sont concentrées sur les défis sécuritaires spécifiques à l’Afrique de l’Ouest, où les violences liées au terrorisme ont causé de lourdes pertes humaines. Selon l’Indice mondial du terrorisme, cette région concentre plus de la moitié des victimes mondiales, les pays les plus touchés étant le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigéria.
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Léon Kacou Adom, a représenté la Côte d’Ivoire, soulignant l’engagement de son pays à participer activement aux réflexions sur la sécurité régionale. Les participants ont également pointé le lien entre criminalité organisée et terrorisme, aggravé par la pauvreté, la malnutrition et les fragilités sociales.
Le sommet a permis de poser les jalons de stratégies internationales renforçant la résilience des États ouest-africains. Le Plan Mattei, initiative italienne, a été présenté comme un outil de partenariat équitable pour le développement durable et la sécurité en Afrique.
Cette 10ᵉ édition du Processus d’Aqaba confirme l’importance de la coopération internationale et de la convergence des efforts pour sécuriser l’Afrique de l’Ouest, enjeu crucial pour la stabilité du continent et au-delà.
