Côte d’Ivoire : le CIRES alerte sur le poids du travail domestique non rémunéré chez les femmes rurales

 

À l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale célébrée le 15 octobre, le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) a mis en lumière l’ampleur du travail de soins non rémunérés assumé par les femmes dans les zones rurales du pays.

Selon une étude présentée à cette occasion, les femmes rurales consacrent en moyenne huit heures de plus que les hommes à des activités domestiques telles que la préparation des repas, la collecte du bois, ou encore les soins aux enfants et aux personnes âgées. En milieu urbain, cet écart est estimé entre trois et quatre heures.

Pour le directeur du CIRES, Dr Diarra Ibrahim, ces tâches, essentielles au fonctionnement de la société, demeurent invisibles dans les statistiques économiques et freinent l’autonomisation des femmes.

Afin d’alléger leur charge de travail, le projet Tika, financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), promeut l’utilisation de fourneaux améliorés dans plusieurs régions : Tchologo, Tonkpi, N’zi et Loh Djiboua. Ces équipements permettent de réduire de moitié le temps de cuisson et la collecte de bois, offrant aux femmes un gain d’environ deux heures par jour.

Le programme a déjà bénéficié à plus de 2 200 femmes, et le CIRES entend poursuivre ses actions par la mise en place d’activités génératrices de revenus.

La journée, tenue à la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université Félix Houphouët-Boigny, visait également à poser les bases de l’institutionnalisation de la Journée internationale de la femme rurale en Côte d’Ivoire, célébrée chaque 15 octobre sous l’égide de l’ONU.

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