Le Burkina Faso a enregistré une production aurifère de 60,8 tonnes en 2024, contre 56,8 tonnes en 2023 et 57,6 tonnes en 2022. La quasi-totalité de cette production a été exportée, confirmant le rôle prépondérant du secteur minier dans l’économie nationale.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Ouagadougou, le secrétaire général du ministère des Mines, Doulaye Sanou, a souligné la résilience du secteur et sa contribution croissante au budget de l’État. Entre 2008 et 2024, les recettes directes issues de l’exploitation aurifère sont passées de quelques milliards à plus de 567 milliards de FCFA (1,02 milliard de dollars).
Au 31 décembre 2024, le pays comptait 22 permis d’exploitation industrielle valides, dont 13 mines en activité. L’industrie minière ne se limite pas aux recettes fiscales : elle participe aussi au développement local, notamment à travers des investissements dans les collectivités.
Les produits miniers représentaient 84 % des exportations totales en 2024, contre 80,4 % en 2023, selon la Direction générale de l’Économie et de la Planification. L’or reste la principale ressource, avec 89,2 % des exportations dirigées vers la Suisse et les Émirats arabes unis, d’après les douanes.
La Société nationale des substances précieuses (SONASP) a acquis 13,049 tonnes d’or en 2024 pour alimenter la réserve stratégique nationale.
Le Burkina Faso, désormais considéré comme un acteur minier majeur en Afrique, accueillera du 25 au 27 septembre 2025 la 7ᵉ édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO). Ce rendez-vous, qui rassemblera plus de 2 000 participants, se tiendra autour du thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? ».