Entre janvier et fin août 2025, les forces de l’ordre ont contrôlé près de 30.000 cars scolaires. Résultat : 119 conducteurs ont été testés positifs à des stupéfiants et 63 à l’alcool, a annoncé le ministre des Transports, Philippe Tabarot, en déplacement en Eure-et-Loir jeudi 4 septembre.
Cette annonce intervient dans un département marqué par le drame de Châteaudun. Le 30 janvier, une lycéenne de 15 ans avait trouvé la mort dans un accident impliquant un chauffeur de car qui avait consommé du cannabis. En réponse, le ministère avait lancé en avril le plan Joana, du prénom de la victime, pour renforcer la sécurité du transport scolaire.
Chaque jour, 1,9 million d’élèves utilisent le car scolaire. Malgré le choc des chiffres, ce mode de transport reste l’un des plus sûrs, représentant 5 % des trajets mais seulement 0,3 % des accidents de la route, selon l’Anateep. Entre janvier et août, 103 accidents impliquant des cars scolaires ont été recensés, dont 50 avec victimes, faisant trois morts et 108 blessés légers.
Le plan Joana prévoit des dépistages aléatoires au moins une fois par an, déjà appliqués de façon quasi systématique par les entreprises. Le ministère travaille aussi à introduire un « stupotest » sur le modèle de l’alcootest, qui empêcherait un véhicule de démarrer si le conducteur est sous l’emprise de drogues.
D’autres pistes sont à l’étude : ceintures de sécurité avec signal sonore obligatoire, dispositifs pour briser rapidement les vitres, et mise en place d’un numéro permettant aux élèves de signaler le comportement suspect d’un chauffeur.
Enfin, Philippe Tabarot a rappelé que le plan vise aussi à renforcer les sanctions. Il a salué à ce titre la création, en juillet, du délit d’homicide routier.
