Algérie : l’opposition dénonce un étouffement politique sans précédent

 

Dans un contexte de verrouillage médiatique et institutionnel, Atmane Mazouz, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), appelle à un changement radical du système politique algérien.

À 55 ans, l’ancien député de Béjaïa et figure de la scène politique kabyle dirige le RCD depuis 2022. Malgré la pression croissante, il reste l’un des rares responsables à contester publiquement le pouvoir, dénonçant la confiscation du débat démocratique et la marginalisation des voix critiques.

Le RCD, parti laïque et réformiste, s’oppose à un régime accusé de feindre l’ouverture tout en resserrant son emprise. « Le champ médiatique est verrouillé, les espaces d’expression sont réduits à néant », soulignent ses militants, évoquant pressions judiciaires et administratives contre les opposants.

Dans une déclaration collective, Mazouz et plusieurs dizaines de personnalités réclament un « changement réel » du système politique, estimant que le maintien du statu quo accentue la crise de légitimité de l’État.

Cette initiative intervient après l’échec du Hirak et la paralysie du dialogue inclusif. Selon l’opposition, les partis tolérés par le pouvoir servent de caution sans offrir de véritable alternative.

Face à une population désillusionnée et désengagée, Mazouz tente de maintenir vivante la revendication d’un État de droit. Mais son combat se heurte à un appareil étatique qui persiste à étouffer toute contestation plutôt qu’à engager des réformes.

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