L’application de paris en ligne 1xBet ruine des milliers d’Algériens, principalement des jeunes, alors que le gouvernement tarde à réagir. Ce fléau social et économique affecte familles et institutions.
Depuis plus d’un an, 1xBet s’est imposée en Algérie malgré son interdiction dans de nombreux pays. Accessible en quelques clics, elle attire adolescents et adultes séduits par la promesse d’un enrichissement rapide. Derrière ce mirage, on trouve des familles ruinées, des jeunes endettés et même des vols pour alimenter la dépendance aux paris.
La plateforme permet des dépôts et retraits en dinars via des intermédiaires locaux (buralistes, cybercafés ou particuliers) qui perçoivent une commission de 10 %. Ce circuit échappe à tout contrôle fiscal ou bancaire, favorisant non seulement la dépendance mais aussi le blanchiment d’argent.
« Tout le monde peut jouer, y compris les enfants. Il n’y a aucune restriction ni régulation », déplore un père de famille, qualifiant la situation de « catastrophe silencieuse ». Les témoignages de commerçants ruinés, de jeunes forcés de vendre leurs biens ou de contracter des dettes se multiplient.
Alors que d’autres pays, comme l’Égypte, ont interdit 1xBet et retiré l’application des plateformes de téléchargement, l’Algérie ne déploie aucune régulation efficace. Cette absence d’action permet au marché clandestin de prospérer.
Outre les pertes individuelles, la prolifération des jeux illégaux fragilise la société : menace pour la jeunesse, perte de revenus fiscaux et risque de criminalité accrue. Malgré les alertes, aucune politique publique cohérente n’a été mise en place pour protéger les citoyens.
Cette inertie soulève des questions : s’agit-il d’impuissance, de négligence ou d’un calcul politique ? Dans un contexte de chômage élevé et de précarité sociale, l’essor incontrôlé des jeux d’argent en ligne ajoute un facteur de déstabilisation. Sans mesures rapides et fermes, l’Algérie risque de voir s’installer durablement un fléau silencieux qui gangrène le tissu national.