Le premier ministre français, François Bayrou, a alerté lundi sur le « danger immédiat » du surendettement de la France lors d’une conférence de presse consacrée à son plan budgétaire. Selon lui, les emprunts massifs réalisés par l’État n’ont pas été utilisés pour investir, mais pour financer les dépenses courantes.
M. Bayrou a annoncé qu’il sollicitera la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre. Ce vote validera l’effort de réduction du déficit public de près de 44 milliards d’euros, avant de débattre du détail des mesures du plan d’urgence. « S’il n’y a pas d’accord possible, je considère que l’action est impossible », a-t-il averti.
Avant cette conférence, certains partis de l’opposition ont menacé de refuser de voter la confiance. Le premier ministre a également dénoncé les appels à bloquer le pays le 10 septembre, lancés sur les réseaux sociaux et soutenus par la gauche, invitant à privilégier l’intérêt général.
Le plan de Bayrou vise notamment à ramener le déficit public à 4,6% du PIB, contre 5,8% en 2024, et à freiner la spirale de l’endettement, alors que la dette publique française atteint près de 114% du PIB, la plaçant derrière la Grèce et l’Italie dans la zone euro. Les mesures envisagées incluent la suppression de deux jours fériés, le gel de certaines prestations sociales et une maîtrise stricte des dépenses publiques.
