Le Sénégal a exprimé, mercredi 20 août 2025, son « étonnement » et sa « désapprobation » face aux sanctions américaines visant quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont le juge sénégalais Mame Mandiaye Niang.
Dans un communiqué, Dakar a dénoncé une atteinte grave à l’indépendance de la justice internationale, appelant Washington à lever ces mesures. Premier pays à avoir ratifié le Statut de Rome, le Sénégal a réaffirmé sa solidarité « totale et indéfectible » envers la CPI et son magistrat national.
« Le gouvernement du Sénégal, son pays, se tiendra résolument à ses côtés pour faire face à ces mesures injustes et infondées des États-Unis », a déclaré le Premier ministre, saluant le « leadership ferme » du président Bassirou Diomaye Faye en soutien à la Cour.
Les sanctions américaines concernent également le juge français Nicolas Yann Guillou, la juge fidjienne Nazhat Shameem Khan et la procureure canadienne Kimberly Prost. Elles interviennent après l’émission par la CPI, en novembre dernier, de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef du Hamas Ibrahim al-Masri pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés à Gaza.
Sur X, le sénateur américain Marco Rubio a justifié la décision, accusant la CPI de « bafouer la souveraineté nationale » et de mener une « guerre juridique » contre des ressortissants américains et israéliens.