Sept militants comparaissent ce mercredi à Paris pour avoir recouvert la statue de la place de la République d’une chasuble aux couleurs du drapeau palestinien, arborant l’inscription « Free Gaza ». Les militants expliquent, via les réseaux sociaux, avoir voulu « porter un message de solidarité ». Ils sont poursuivis pour « outrage », reflétant le caractère symbolique de leur action, sans violences ni dégradations matérielles. Le choix de cette statue, lieu emblématique de rassemblements, souligne l’intention politique de l’action.
Cette affaire survient dans un contexte de tensions autour des manifestations pro-palestiniennes en France, où certaines actions symboliques ont été interdites ou poursuivies par les autorités. Parallèlement, la situation humanitaire à Gaza reste dramatique. Depuis octobre 2023, plus de 62 000 Palestiniens ont été tués, dont une majorité d’enfants et de femmes. Des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide, alors que le système humanitaire est au bord de l’effondrement. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a alerté sur une « mort et une destruction sans précédent » et une malnutrition en forte hausse.
Sur le plan judiciaire international, la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël, dès janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. En juillet, la Cour pénale internationale a confirmé les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, y compris l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.