À deux mois du scrutin présidentiel, l’ancien chef de l’État Laurent Gbagbo a tenu un meeting à Yopougon Ficgayo, samedi 16 août 2025, où il a de nouveau rejeté l’idée d’un quatrième mandat pour le président sortant Alassane Ouattara.
Le leader du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a rappelé que, selon lui, la Constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels. « La Constitution est claire et nette : elle interdit à un citoyen de faire plus de deux mandats », a-t-il insisté devant des milliers de partisans.
Gbagbo a retracé l’histoire de la révision constitutionnelle engagée après le coup d’État du 24 décembre 1999, soulignant que la limitation des mandats avait été voulue pour éviter toute dérive autoritaire. « Il n’y aura pas de quatrième mandat », a-t-il martelé, jugeant déjà « illégal » le troisième mandat d’Alassane Ouattara.
Élu en 2010 puis réélu en 2015 et 2020, le président sortant est officiellement candidat à l’élection prévue le 25 octobre 2025. Gbagbo estime toutefois que la radiation de plusieurs grandes figures de l’opposition (dont lui-même, Tidjane Thiam (PDCI) et Guillaume Soro) vise à faciliter la réélection de Ouattara.
Malgré son exclusion de la liste électorale, Gbagbo maintient sa candidature « contre le quatrième mandat » et a promis de « gagner les élections pour redonner l’école, la santé et des opportunités économiques aux Ivoiriens ».
Il a également dénoncé les arrestations récentes de militants de son parti, leur exprimant son soutien, tout en affirmant qu’il ne conditionnerait pas leur libération à l’abandon de son combat contre un nouveau mandat de Ouattara.
Le meeting de Yopougon s’est tenu en présence d’alliés de l’opposition, notamment l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan (FPI) et des représentants du PDCI-RDA, avec qui le PPA-CI forme un front commun.