Empoisonnement meurtrier à Madagascar : Datura et Belladone (deux plantes hautement toxiques) identifiées, trois suspects incarcérés

 

Le président malgache Andry Rajoelina a confirmé jeudi soir que deux plantes hautement toxiques, la Datura et la Belladone, ont été utilisées pour commettre l’empoisonnement de masse survenu lors d’une fête d’anniversaire à Ambohimalaza, le 14 juin dernier. Le drame avait fait 32 morts, selon le dernier bilan officiel.

Ces révélations ont été faites au cours d’une émission spéciale diffusée en direct à la télévision nationale, en présence de plusieurs membres du gouvernement et de la justice. Les résultats d’analyses toxicologiques réalisées à Madagascar, en France et à Maurice ont permis d’identifier la substance responsable : l’atropine, un alcaloïde présent dans ces deux plantes.

Trois personnes sont désormais en détention préventive dans cette affaire qualifiée de « vengeance familiale » par le ministre délégué à la Gendarmerie nationale, Andry Rakotondrazaka. Selon les enquêteurs, le mobile serait lié à un différend entre cousines, remontant à une dizaine d’années, comme l’a reconnu l’une des suspectes.

La Procureure de la République, Narindra Navalona Rakotoniaina, a assuré que « des preuves irréfutables » ont justifié l’incarcération des suspects. Elle a également annoncé qu’un procès public se tiendrait en temps voulu.

Le ministre de la Santé publique, Zely Randriamanantany, a exclu l’hypothèse d’un botulisme initialement évoquée, confirmant qu’il s’agissait bien d’un acte criminel par empoisonnement. Le chef de l’État a profité de cette intervention pour appeler à « la retenue » et au respect des familles endeuillées ainsi que des patients encore hospitalisés.

Parmi les 60 invités présents à la fête, 23 personnes ont survécu, tandis que 4 autres sont toujours hospitalisées dans un état critique. L’émotion reste vive dans l’opinion publique, où citoyens, société civile et acteurs politiques réclament vérité, justice et transparence.

Les auditions des témoins et accusés se poursuivent. L’affaire continue de choquer une nation encore sous le choc d’un drame d’une rare ampleur.

 

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