Algérie : le gouvernement serre la vis contre les fuites de devises

L’Algérie durcit le ton face à la fuite massive de devises qui fragilise ses finances. Les autorités renforcent les contrôles pour contenir l’évasion monétaire qui mine l’économie nationale. Le ministère du Commerce extérieur, conduit par Kamel Rezig, a engagé une série d’opérations ciblées contre les importations frauduleuses. Objectif : mettre un terme aux surfacturations, aux commandes fictives et aux détournements à la frontière. Ces pratiques illicites, en place depuis des années, nourrissent un vaste marché parallèle et grèvent les réserves nationales en devises.

Des sanctions ont déjà été appliquées. Plusieurs agréments ont été suspendus, notamment dans les secteurs de l’électronique, de l’agroalimentaire et de la pharmacie. D’autres enquêtes sont en cours pour assainir les circuits commerciaux et corriger un déficit structurel persistant.

Ce tour de vis intervient dans un climat économique délicat, marqué par l’instabilité des prix du pétrole, la faiblesse des exportations hors hydrocarbures et des tensions budgétaires croissantes. Pour y faire face, les autorités ont instauré un nouveau mécanisme de contrôle des paiements à l’importation, associé à une surveillance renforcée des flux financiers par la Banque d’Algérie.

Avec des réserves de change tombées à 45 milliards de dollars fin 2024, contre près de 200 milliards en 2014, le pays cherche à enrayer l’hémorragie. Le gouvernement mise désormais sur la rigueur et la transparence pour rétablir l’équilibre.

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