Le Centre international de conférences de Bamako a servi de cadre, le samedi 19 juillet 2025, à l’ouverture d’un séminaire régional sur la médecine du sport, placé sous la coprésidence du Médecin-Colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social, et du ministre de la Jeunesse et des Sports du Mali. Objectif : renforcer les compétences médicales en matière de prise en charge des sportifs, en prévision des grandes compétitions à venir.
Ce rendez-vous a réuni des experts de santé et des responsables sportifs venus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. La directrice du Centre de médecine du sport de Bamako a rappelé que le sport, en pleine expansion dans les sociétés africaines, doit être encadré par des dispositifs médicaux solides. Elle a souligné que le bien-être physique et mental des athlètes est essentiel, et que la médecine du sport, longtemps marginalisée, est désormais une discipline stratégique.
Selon l’OMS, la pratique régulière du sport réduit de 20 à 30 % les risques de maladies cardiovasculaires et améliore sensiblement la santé mentale. Pourtant, les blessures représentent toujours 30 à 40 % des consultations en traumatologie chez les amateurs en Afrique, selon une étude de la CAF menée en 2022.
Dans son intervention, le secrétaire général de la Zone 2 de l’ACNOA, Seydina Oumar Diane, a salué l’engagement du Président de la Transition, le général Assimi Goïta, en faveur du sport, évoquant notamment la rénovation du stade Ouezzin Coulibaly (capacité portée à 10 000 places pour 4,5 milliards FCFA), conforme aux normes de la CAF et de la FIFA.
Le Médecin-Colonel Assa Badiallo Touré a insisté sur la nécessité de former les équipes médicales, en amont des éliminatoires de la CAN 2025 et des Jeux de la Zone 2. Selon elle, « la capacité de nos agents à compenser les lacunes matérielles par leur savoir-faire reste notre plus grande force ».
Un rapport OMS-Union africaine de 2023 révèle que seuls 30 % des fédérations sportives en Afrique de l’Ouest disposent de personnels médicaux spécifiquement formés, avec un ratio alarmant : 1 médecin pour 700 athlètes. D’où l’importance de tels séminaires pour combler les écarts.
Les travaux se poursuivront par des ateliers pratiques, portant notamment sur la gestion des traumatismes, la prévention de la déshydratation, et le dépistage des pathologies cardiovasculaires. La rencontre devrait déboucher sur une série de recommandations régionales pour renforcer la médecine du sport dans l’espace ouest-africain.